Le present ouvrage s'ouvre par des analyses introductives consacrees a la notion de faute comme base de la responsabilite civile et a l'evolution jurisprudentielle et doctrinale tendant a l'introduction du concept de responsabilite objective. La premiere partie est ensuite consacree a l'etude du regime italien de responsabilite du fait de l'exercice d'activites dangereuses tandis que la seconde partie est consacree au systeme de responsabilite civile nucleaire. L'auteur fonde son analyse sur les Conventions internationales existantes ainsi que sur les legislations nucleaires de divers pays. En appendice sont reproduits divers textes legislatifs et reglementaires relatifs a la responsabilite civile nucleaire, tires du droit italien ou de celui de divers autres pays ayant une legislation speciale dans ce domaine

 Faisant suite a un examen des principes juridiques qui regissent la responsabilite civile nucleaire et qui sont appliques dans la plupart des pays, cet expose evoque certaines reformes a ce regime qui sont deja en vigueur ou a l'etude a l'heure actuelle dans certains pays; il s'agit notamment de la fixation d'un montant de responsabilite illimite pour des dommages nucleaires

 Les questions suivantes sont examinees par rapport a l'assurance des risques nucleaires: les techniques d'assurance, la limitation du montant de la responsabilite de l'exploitant nucleaire et sa limitation dans le temps ainsi que sa 'concentration', le principe de la responsabilite objective, les exonerations, la position des assureurs, la couverture fournie et enfin, l'intervention de l'Etat au dela de ce montant

 Le regime special de la responsabilite civile decoulant des dommages nucleaires, prend sa source dans differentes conventions internationales, notamment la Convention de Paris de 1960 et la Convention Complementaire de Bruxelles de 1963, ainsi que dans un certain nombre de directives adoptees par les organisations internationales competentes, c'est-a-dire l'AEN et l'AIEA. Le regime est caracterise par la responsabilite objective et exclusive de l'exploitant nucleaire, compensee par la limitation dans le temps et dans le montant de cette reparation, ainsi que par l'unicite de juridiction. La loi francaise du 30 octobre 1968 est conforme a ces principes generaux

 La promulgation de la Loi sur la reparation des dommages nucleaires a permis au Gouvernement danois de ratifier les Conventions de Paris (1960) et de Bruxelles (1963) sur la responsabilite civile nucleaire dont ce nouveau texte s'inspire tres etroitement. La Loi danoise institue par consequent un regime de responsabilite civile objective et exclusive pour les exploitants d'installations nucleaires terrestres. La responsabilite de l'exploitant nucleaire est limitee a 75 millions de couronnes danoises pour chaque accident nucleaire. Cependant, si ce montant s'avere insuffisant pour reparer tous les dommages, une intervention financiere est consentie par l'Etat a concurrence de 120 millions d'unites de Compte de l'Accord Monetaire Europeen. Les demandes en reparation exercees par les victimes d'un dommage nucleaire contre l'exploitant responsable sont prescrites au-dela d'un delai de dix ans a partir de la date de l'accident ou bien de trois ans a partir du jour ou la victime a eu connaissance du dommage. L'exploitant nucleaire est enfin tenu par la presente loi de souscrire une assurance correspondant au montant de sa responsabilite

 La responsabilite civile decoulant des dommages nucleaires a fait l'objet d'une reglementation speciale de la part de Conventions internationales et des legislations de pays que l'on peut ranger parmis les fournisseurs des combustibles, des matieres et des installations nucleaires. Cette reglementation etait necessaire pour faciliter le developpement des applications pacifiques de l'energie atomique. Un second groupe de pays, notamment ceux de l'Amerique Latine, qui appartiennent en revanche a la categorie des acheteurs, ne sont pas dotes de cette legislation speciale et n'ont ratifie aucune Convention Internationale dans ce domaine. Dans ces pays, la responsabilite civile est toujours regie par les normes du droit romain. Cette difference de regime a deja entraine des difficultes entre fournisseurs et acheteurs et pourrait etre a l'avenir un facteur susceptible de contrarier les echanges en matiere d'energie nucleaire entre les deux groupes de pays. Il serait souhaitable que les autorites responsables des pays acheteurs adoptent une legislation fondee sur les principes des Conventions internationales sur la responsabilite civile nucleaire